En 2010, la Guinée a initié une phase de réformes structurelles de grande envergure, visant à lever les contraintes pesant sur la mise en valeur de l’important potentiel de croissance du pays. La transition et le renforcement de la démocratie, ainsi que l’ouverture économique ont permis la création d’un environnement stable et porteur pour les investissements extérieurs.
La Guinée a mis en œuvre une approche pro-business, transparente et équitable pour créer un environnement stable et attirer les capitaux permettant de dynamiser l’ensemble de l’économie guinéenne, de développer les infrastructures et les autres secteurs (agriculture, énergie…) et de renforcer l’éducation et l’emploi, dans le cadre de projets gagnant-gagnant pour les entreprises et la Guinée.
Vers une accélération du développement économique de la Guinée
La Guinée a entrepris depuis 2010 des réformes en profondeur de son cadre législatif et institutionnel pour favoriser l’investissement, une meilleure gouvernance financière et une gestion plus efficace des ressources naturelles afin d’accélérer le développement du pays.
Dans la continuité de la transition démocratique a été engagée une importante réforme du secteur de la sécurité et de la justice, dont les objectifs sont la formation et la professionnalisation des forces de l’armée, de la police, de la protection civile, de la Justice et de la Douane à l’échéance 2017. Cette réforme a comporté un recensement biométrique des fonctionnaires et la mise à la retraite de plus de 4000 officiers.
Atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE est une grande réussite pour la Guinée. Cela illustre les progrès majeurs accomplis dans la gestion économique à la suite des premières élections démocratiques en décembre 2010 – Harry Snoek, Chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour la Guinée, 2012
Depuis 2011, le gouvernement a entamé une vaste restructuration du secteur de l’énergie pour mettre à niveau et développer les infrastructures de production et de distribution électriques, notamment à travers la mise en place d’un cadre juridique facilitant les investissements. Ces efforts sont d’une importance stratégique puisque ce secteur constitue l’une des clefs du développement rapide et équitable du pays.
Dans le domaine économique, le gouvernement a mis en œuvre une série de réformes ayant abouti à l’annulation de la dette extérieure, la maîtrise de la dépense publique et le contrôle de l’inflation, afin de créer des conditions favorables au développement.
Les ressources naturelles comme levier de développement
Dans le secteur minier, la réforme du Code minier, destinée à favoriser l’investissement et à assurer transparence et équité dans l’exploitation des ressources, a constitué une étape importante. Un nouveau Code minier a ainsi été adopté en 2011, puis amendé en 2013 après de larges consultations avec les parties. Un nouveau Code pétrolier a été adopté en 2014.
Le Code minier prévoit notamment la publication intégrale des conventions minières et renforce la promotion de la transparence.
Figurant parmi les autres chantiers d’importance stratégique portés par le Code minier, la réforme de la fiscalité vise à attirer les investisseurs tout en garantissant les recettes de l’Etat, et la politique de contenu local a pour objectif d’inciter à la création d’emplois et à la formation en faveur de la main d’œuvre guinéenne.
La révision du cadastre minier a permis d’annuler plus de 800 licences inactives. Parallèlement, 98 licences ont été renouvelées et 222 nouvelles licences accordées.
Le chemin de la Guinée, de la pauvreté à la prospérité, sera pavé de ressources naturelles. Il est donc vital d’établir des bases saines pour la gestion de ces ressources. Le gouvernement guinéen a mis en place les deux éléments essentiels de la bonne gouvernance dans la gestion des ressources naturelles : le Code minier révisé, et l’examen des contrats miniers existants permettra de s’assurer qu’ils sont conformes aux intérêts légitimes du pays. Ces piliers de la gouvernance offrent un environnement réceptif aux investissements privés : égalité de traitement des investisseurs et des accords stables sur le long terme, fondés sur le principe d’avantages réciproques qui résisteront à une conjoncture changeante – Sir Paul Collier, Professeur à l’université d’Oxford
Transparence
La Guinée a publié en 2013 l’ensemble des contrats miniers en ligne (www.contratsminiersguinee.org), initiative saluée par la communauté internationale et les partenaires économiques.
Parmi les nombreuses institutions et organisations internationales ayant pleinement soutenu cette initiative, l’organisation non-gouvernementale ONE a déclaré : « Si tous les pays africains riches en ressources minérales suivaient l’exemple de la Guinée en publiant régulièrement leurs contrats miniers, et s’ils s’engageaient à canaliser les revenus miniers, de façon transparente, dans les services publics de qualité à travers le trésor public, nous pourrions voir la réalisation de la Vision africaine des mines (i.e. la mobilisation réussie des ressources minérales au service de la croissance économique et du développement humain) beaucoup plus tôt que nous ne l’aurions pensé ».
L’action de la Guinée est un modèle pour les autres pays et démontre qu’il est possible de rendre les contrats publics, même dans des environnements difficiles. La transparence des contrats est un des éléments permettant une gestion gouvernementale efficace des ressources naturelles et une surveillance citoyenne effective – Patrick Heller, conseiller juridique senior à Revenue Watch (Institut sur la gouvernance des ressources naturelles)
La Guinée a par ailleurs intégré l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), qui vise à promouvoir une gestion transparente et responsable des ressources naturelles à travers l’association des parties prenantes (gouvernement, secteur privé et société civile). La Guinée est certifiée conforme à la norme ITIE depuis 2014 et, à ce titre, est soumise à une évaluation régulière par une commission indépendante.
La Guinée est l’un des premiers Etats d’Afrique à publier l’ensemble de ses contrats (miniers) et annexes existants – Reuters